La chute est la conclusion d’une nouvelle. Elle vient clore l’incipit. À cet effet, en tant qu’écrivain, il est judicieux de lui donner une grande importance, surtout quand vous participez à un concours littéraire. La fin de votre histoire peut être l’élément qui vous démarquera des autres candidats. C’est pourquoi vous devez y faire attention. Une bonne chute doit suivre la logique de votre histoire, être surprenante et surtout satisfaire le lecteur. Découvrez ici tout ce que vous devez savoir pour écrire une bonne chute pour vos nouvelles dans le cadre d’un concours littéraire pour jeunes.
Les 3 qualités d’une chute réussie
Une chute réussie doit absolument remplir trois critères :
- la cohérence ;
- la surprise ;
- et la satisfaction.
Ainsi, la fin de votre nouvelle doit être la suite logique du déroulement de l’histoire. Cette démarche peut sembler un peu complexe quand on sait que la chute doit surprendre le lecteur et apporter un nouvel éclairage à l’histoire. Cependant, la surprise n’est pas synonyme d’un hors sujet ou d’une incohérence. Vous devez trouver le juste milieu entre ces trois critères.
Pour vous aider à mieux comprendre, prenez l’exemple de la nouvelle « La morte » de Maupassant. L’incipit de l’histoire, c’est le narrateur chagriné par le décès de sa maitresse et qui se rend sur sa tombe. Toutefois, à la fin de l’histoire, il découvre avec stupeur que sa bien-aimée lui était infidèle. Cette chute est cohérente, surprenante et répond aux attentes du lectorat. Dans le cadre d’un concours littéraire pour les jeunes, il est important de prendre en compte le format requis par le jury et le temps de préparation.
4 techniques éprouvées pour des fins mémorables
Pour écrire des chutes mémorables dans le cadre de concours pour les jeunes, on vous conseille de choisir parmi l’une de ces 4 techniques :
- la révélation ;
- le retournement ;
- la chute ouverte ;
- et l’épiphanie.
La révélation consiste à révéler un fait auquel le lecteur n’a pas fait attention, mais qui change tout. C’est le cas de la nouvelle « La parure » de Guy de Maupassant. Il est révélé à la fin de l’ouvrage que la parure que l’on pensait onéreuse ne valait rien.
Le retournement comme son nom l’indique est une méthode qui consiste à inverser une situation déjà établie au cours de l’histoire. Cependant, il faut faire attention pour maintenir la cohérence.
La chute ouverte est un moyen de laisser le lecteur conclure l’histoire. C’est le parfait mélange entre le mystère et la frustration.
L’épiphanie consiste à faire prendre conscience au personnage d’une leçon de vie. Néanmoins, il faut éviter les morales trop appuyées. « Le cadeau » de Steinbeck est un exemple parfait d’épiphanie.
Les erreurs qui font perdre les concours
Plusieurs erreurs peuvent facilement vous faire perdre un concours. C’est le cas des fins qu’on peut facilement deviner dès le début de l’histoire. Les chutes trop explicites ou moralisantes ne sont pas très appréciées dans le cadre d’un concours.
L’incohérence du retournement avec l’intrigue de même que les conclusions qui ne concluent rien peuvent vous faire perdre la première place lors d’un concours littéraire pour jeunes.
Méthode pratique en 3 étapes
Il est possible d’écrire une chute efficace en utilisant une méthode en trois étapes. La première étape consiste à rédiger votre œuvre sans en connaitre la fin. Par la suite, vous devez identifier le potentiel de surprise de votre nouvelle. Enfin, réécrivez l’histoire en y semant des indices subtils. Cette méthode vous permettra de répondre aux attentes du jury.
